La prière de l'arbre
Ce petit poème anonyme se retrouve dans plusieurs livres plus ou moins anciens, par exemple le guide "Au coeur de notre Pïlat" (1968) par Claude Berthier.
Passant, si l'envie te prend de lever la main sur moi, écoute un instant avant de me blesser :
Je suis la chaleur de ton foyer aux froides journées d'hiver.
Je suis l'agréable ombrage qui, par les chaudes journées d'été, te protège contre le soleil brûlant.
Je suis la poutre qui soutien ton toit.
Je suis ta table.
Je suis le lit dans lequel tu reposes, les planches dont ton navire est fait.
Je suis le manche de ta bêche, la porte de ta maison, le bois du berceau dans lequel repose ton enfant.
Je suis les planches de ton cercueil.
Je suis la bonté et la beauté.
Passant, écoute ma prière : ne me fais pas de mal.
Passant, si l'envie te prend de lever la main sur moi, écoute un instant avant de me blesser :
Je suis la chaleur de ton foyer aux froides journées d'hiver.
Je suis l'agréable ombrage qui, par les chaudes journées d'été, te protège contre le soleil brûlant.
Je suis la poutre qui soutien ton toit.
Je suis ta table.
Je suis le lit dans lequel tu reposes, les planches dont ton navire est fait.
Je suis le manche de ta bêche, la porte de ta maison, le bois du berceau dans lequel repose ton enfant.
Je suis les planches de ton cercueil.
Je suis la bonté et la beauté.
Passant, écoute ma prière : ne me fais pas de mal.