Bivouac de Generik Vapeur à Annonay (2008).

Une guerre civile a éclaté le dimanche 14 septembre, vers 19h30 et en plein centre-ville d'Annonay. La population, massée sur le pont Valgelas dans l'attente d'un spectacle, ne s'attendait probablement pas à ça : les acrobates-cascadeurs-acteurs de Generik Vapeur ont littéralement mis le feu à la ville. Feux d'artifices et fumigènes simulent explosions et incendie ; de gros bidons bleus sont projetés violemment sur le sol ; un chien de métal, rempli de braises incandescentes (fumigènes) frôle la foule dans sa ronde ; enfin, un camion se met en branle lentement, son aspect est déjà peu engageant mais les éclairages le rendent encore plus effrayant. Le tout sur une musique de circonstance produite en direct par les musiciens de Generik Vapeur.

Le spectacle est déambulatoire : pendant une heure, le public va suivre ou précéder la troupe. Les acteurs se mélangent souvent à la foule : il est difficile de tout voir, quelque soit la direction dans laquelle on regarde, il se passe quelque chose. Tout est prétexte pour une performance, les acteurs utilisent les accessoires urbains à leur manière : un panneau indicateur devient un perchoir, la chaussée sert de tremplin pour les bidons bleus et le pont Valgelas n'a sans doute jamais été utilisé comme cela.

Le SOAR a frappé très fort cette année avec la programmation du spectacle "Bivouac" de Generik Vapeur. C'est de l'animation de rue à grande échelle, du grand spectacle. Sans aucun doute, les annonéens garderont de cette soirée du 14 septembre 2008, un souvenir tout particulier.

Le site internet du SOAR : www.quelquesparts.fr/
Le site internet de Generik Vapeur : www.generikvapeur.com

Un camion inquiétant est stationné sous le pont Valgelas.

Des fûts bleus sont entassés. D'autres préparatifs tout aussi étranges sont en cours.

Un chien de métal vient d'être amené, en attendant on ne sait quoi.

Dans la lumière bleutée et irréelle qui nimbe l'arrière du camion, quatre musiciens jouent quelque chose d'étrange.

Tiens ! Ils sont bleus eux aussi.

Soudain, ils arrivent. Il en sort de partout. La lumière vire au rouge à cause des fumigènes et des fusées éclairantes.

Les hommes en bleu de Generik Vapeur se mélangent au public. Les spectateurs commencent à se sentir au cœur de l'action. Déjà, il faut se retourner pour ne rien manquer. Et pourtant on ne voit pas tout, on ne peut pas tout voir : il faudrait pour ça avoir des yeux derrière la tête.

Le chien prend une allure effrayante avec son ventre rougeoyant.

Maintenant, ils se déchaînent ; les fûts servent de projectiles.

Des fûts sont brandis à bout de bras.

Frappés en cadence contre le sol, les fûts rythment l'avancée des hommes bleus.

Generik Vapeur surprend le public à tout instant : ici, ils prennent des poses dans le contre-jour des feux d'artifice.

Ils créent des accidents de bidons ; ils proposent un apéritif (bleu bien sûr) aux spectateurs les plus proches...

Tout est prétexte à la mise en scène : ils escaladent le mobilier urbain.

Pendant une heure, Generik Vapeur nous entraîne dans un monde totalement surréaliste. Pour peu que l'on se prenne au jeu, on pourrait se croire en pleine émeute.

Et cela jusqu'à l'apothéose finale que nous ne vous dévoilerons pas ici.

Photos : Alain Pré http://alainpre.free.fr